samedi 11 février 2012

Chapitre 16






Pour la première fois depuis ce qui me semble être une éternité, je me réveille sereine, reposée par une bonne nuit de sommeil. Je n'ouvre pas les yeux tout de suite, je veux encore profiter de ce sentiment si agréable.
Je suis là, tranquille. Le silence règne dans la chambre encore plongée dans une demi-pénombre grâce sûrement aux rideaux.
Je sens la douce caresse des doigts de Ian sur mon front, puis sur mes tempes, descendant vers ma bouche en suivant le contour de ma mâchoire. Au contact de son doigt sur mes lèvres, elles s’entrouvrent. Invitation pour un baiser. Ian reçoit parfaitement le message. Je peux sentir son souffle chaud se rapprocher, et enfin sa bouche se presser contre la mienne. Mes lèvres épousent parfaitement les siennes. Une intime chaleur se répand dans tout mon corps, je me serre un peu plus contre lui, pressant mon corps presque nu contre le sien. Sa bouche quitte momentanément la mienne pour parcourir mon cou, ma clavicule puis mon épaule avant de descendre et de remonter sur ma poitrine en relevant le simple débardeur en lycra qui m'avait servis de tenue de nuit pour cette chaude nuit d'été. Les lèvres de Ian parcourent chaque parcelle de mon corps, me faisant frémir de désir. Alors que ses mains venaient retirer mon haut et s'apprêtaient à enlever l'ultime bout de fin tissu nous séparant d'une étreinte plus intime, des petits coups discrets retentirent à la porte.
Ian grogna de frustration.

- Qui est-ce ?
- Gabriel ! On m'a dit que ma...que Erin était avec toi.
- Une minute! Dit-il gêné.

Comprenant que notre câlin est bel et bien fini, j'ouvre les yeux. Ian est tout rouge et me regarde en souriant.

- Ton père veut te parler.
- J'ai entendu. Ris-je. Pourquoi es-tu si...enfin tu es écarlate.
- Mets-toi à ma place. J'étais en train de t'enlever ta petite culotte lorsqu'il a frappé.

Vu ainsi, effectivement cela devait être gênant pour lui. Nous sortons du lit et je passe vite fait un tee-shirt de Ian pour me recouvrir un peu. Puis j'ouvre la porte, prenant soin de ne sortir que la tête par l'entrebâillement.

- Désolé si je vous réveille, mais je ne tenais plus en place. Il fallait vraiment que je te parle.
- On ne dormait plus!

Oups, je ne suis pas certaine que c'était la meilleure chose à dire à mon père. Que va-t-il s'imaginer ?

- Je veux dire...peu importe. Tu voulais parler là maintenant ?
- Oui, j'aurais aimé.
- Mais on est même pas...douchés.
- Cinq minutes. Me demande-t-il avec un air de chien battu.

Alors c'est ça, avoir un père. Je jette un œil à Ian qui a enfilé un short et un tee-shirt et me fait signe d'ouvrir.

- Ok. Entre.

Il pénètre dans la chambre de Ian et le salue, puis il jette un bref regard à ma tenue. Heureusement, le tee-shirt était assez long pour me cacher jusqu'à mi-cuisse.

- Je vais passer quelque chose. Dis-je machinalement avant de me rappeler que je n'étais pas dans ma chambre et que du coup je n'avais aucun vêtement. Voyant mon désarroi, Ian me lance mon pantalon de la veille. Je n'ai pas très envie de le remettre, il me rappelle la mort de Sabrina, mais je n'ai pas trop le choix si je ne veux pas faire la conversation à mon père en petite tenue.
Je l'attrape et file dans sa salle de bain me changer. De derrière la porte, j'entends un grand silence. Je trouve ça plutôt amusant qu'ils se sentent si gênés tous les deux. La situation est un peu étrange mais ils vont devoir s'y faire. Mon père va devoir accepter que je sorte avec Ian et que nous avons des relations intimes et Ian va devoir...ben en fait, il n'a pas grand chose à faire lui, juste se sentir moins mal à l'aise.
À mon retour dans la chambre, Ian était toujours debout dos à sa fenêtre le regard sur Gabriel et mon père lui, était debout juste à côté de l'entrée, exactement où je l'avais laissé.

- Je ne vous interromps pas j'espère ! Dis-je ironiquement.
- Non, non, nous t'attendions.

Je pris la chaise du bureau et la donnais à Gabriel puis je prenais place au pied du lit.

- Je vais vous laisser parler. Nous lance Ian en se dirigeant vers son placard puis sa salle de bain.
- Merci. Lui répond mon père.

Une fois Ian partit, un silence gênant s'installe. Je ne sais moi même pas comment engager la conversation mais je finis par me lancer.

- De quoi voulais-tu qu'on parle ?
- Du fait que je suis probablement...non. Que je suis ton père. Comment l’as tu su ? En es-tu certaine ?
- Sabrina. Dis-je dans un soupir et ressentant comme une pointe me transpercer le cœur.

J'ai beaucoup de mal à admettre que c'est moi qui l’ai tuée, je me sens coupable même si je sais que c'est mon rôle d'ange.

- C'est elle qui te l’a dit ? Tu crois vraiment qu'on peut la croire?
- Elle m'a montré au travers de mes rêves, la vie de ma mère avant ma naissance. Je vous ai vu tous les deux à plusieurs reprises. J'ai donc fait des recherches, sur toi, sur maman et sur moi. J'ai pas trouvé grand chose.
- J'ai aimé une femme, et je suis parti quand elle était enceinte mais c'était pour la protéger. Et quand je t'ai vu dans ce bar, je t'ai prise pour elle.
- Pour maman !
- Anita...
- Attends. Je reviens.

Je sors de la chambre de Ian et me dépêche d'aller chercher la photo de ma mère dans ma table de nuit. Une vague de tristesse m'envahit lorsque son image me rappelle que j'ai renoncé définitivement à elle en tuant la succube. Les larmes coulent au rythme de mes souvenirs. Je la revois dans mon rêve faire du pain d'épice et je me revois aussi lui dire que je reviens vite. Je n'avais jamais menti à ma mère et la culpabilité s'ajoutait à ma tristesse. J'ai l'impression de revivre sa disparition, que mon cœur se brise à nouveau en mille morceaux. Je serre la photo contre moi et retourne dans la chambre de Ian. J'essuie mes larmes du revers de ma main avant d'entrer.

- Erin, que se passe-t-il ?
- Tiens. Dis-je en reniflant.

Il la prend et la regarde un long moment avant de jeter sur moi un regard ému.

- C'est elle, c'est ma Anita. Erin, je suis tellement désolé de ne pas avoir été là pour vous, pour toi. Ça va changer, maintenant je suis là.
- C'est maman.
- Il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi ne portes-tu pas le nom d'Anita.
- Je le porte. Enfin, portais. J'ai dû en changer quand j'ai décidé de rester à l'institut et que Samantha est devenue ma tutrice. Mon nom est Savannah Dedraine mais personne ne le sait hormis Ian, Sam et mes amis proches de l'institut.
- Savannah...c'est le nom qu'on avait choisi ensemble alors que tu étais encore dans le ventre de ta maman. Tu sais que nous avons eu beaucoup de mal à choisir. Je voulais Sarah et ta maman Hannah. Un mélange des deux a donné ton prénom.

Je n'ai jamais entendu parler de cette anecdote. Maman ne me parlait presque jamais de lui. D'ailleurs, d'après le peu que je savais, il ne portait pas le nom de Gabriel Célian.

- Toi aussi tu as changé de nom !
- Oui. J'en ai souvent changé. À l'époque de ta maman, je m'appelais John.
- Tu lui mentais.
- J'ignorais mon véritable nom. Ce n'est que depuis peu d'années que je reporte le nom de Gabriel. Chez les traqueurs, nous n'avons pas de nom de famille. Quand je vous ai abandonnées toi et ta maman, je n'ai pas eu le choix. Ils m’ont obligé à les rejoindre et m'ont fait changer de nom. Il y a quatre ans, celui qui était mon père, est mort. Il m'a révélé mon vrai prénom. C'est donc naturellement que je l'ai repris.
- Il ne t'a pas dit que tu avais été enlevé et que tu étais un ange ?
- Non, à aucun moment. Il aurait dû me tuer s'il avait avoué cela.
- Tu étais heureux ?
- Oui, je suppose. J'ai été traité comme l'un des leurs, j'ai appris leur façon de vivre. Puis après qu'il m'ait fait revenir tout à changé. Vous me manquiez, enfin ta maman me manquait mais ils m'ont fait croire que vous seriez en danger si je revenais. J'ai donc décidé de vous laisser vivre sans moi. Et toi, as-tu étais heureuse ?
- Maman a tout fait pour, et je l'ai été. Enfin jusqu'à ce qu'elle me soit enlevée.
- Oui, Samantha m'a expliqué qu'elle avait été assassinée.
- Oui. Dis-je nostalgique.
- Je suis vraiment désolé de n'avoir pu être auprès de toi. C'est ensuite que tu es arrivée chez Sam ?
- Non. On m'a envoyé chez ma tante Élise, la...
- La sœur d'Anita. Mais je croyais qu'elles ne se parlaient plus.
- Elle n'a pas eu le choix. Les services sociaux t'ont cherché mais comme tu t'en doutes, ils n'ont rien trouvé. Élise était la dernière personne de ma famille. Mais elle s'est bien chargée de me le faire comprendre.
- Je sais que je ne pourrai jamais rattraper le passé, mais me laisseras-tu une chance de prendre ma place ?
- Oui. Je serais contente d'apprendre à mieux te connaitre. Mais il nous faudra du temps.
- Tu pourrais peut-être rester vivre à Paris avec moi.
- Non ! Enfin...je ne peux pas rester ici. Il y a Ian.
- Vous pourriez rester là tous les deux.
- Non, je ne peux pas...tu ne peux pas arriver comme ça dans ma vie et la chambouler comme bon te semble. J'ai une vie à New-York et j'ai mes amis.
- Tu es encore jeune, tu ne sais pas ce qui est bon pour toi. Des amis tu t'en feras de nouveaux. Quant à Ian, il...
- Arrête ! Je ne te laisserai pas diriger ma vie. Tu n'as jamais été là pour moi et tu débarques comme un cheveu sur la soupe et tu veux tout régir. Je veux bien qu'on apprenne à se connaitre, pas tout chambouler.
- Je veux juste passer du temps avec toi et qu'on apprenne à vivre comme un père et sa fille.
- Alors viens à New-York. En plus Samantha sera heureuse que tu sois près d'elle.
- Pour le moment, ça va être délicat de partir d'ici. Tu sais ce que je suis.
- Justement, tu es un ange, tu ne devrais pas...
- Tuer ceux de ma race ! Je sais, mais je ne peux pas partir aussi facilement. Je vais devoir m'organiser.
- On pourra s'appeler !
- Je ne veux plus qu'on soit séparés, je me dois de prendre soin de toi. Tu es ma fille. Il est hors de question que je te laisse partir.
- Mais tu n'as pas le choix.

Je lui avais hurlé avec tant de conviction cette dernière phrase que Ian sort de la salle de bain.

- Sil ? Ça va ?
- Non. Dis-je. Dis lui de sortir s'il te plaît. Dis lui de partir. Dis-je en me protégeant dans ses bras en pleurs.

Ian me serre contre lui.

- Que s'est-il passé ? Me demande-t-il doucement.
- Dis lui de partir, je t'en prie, fais le sortir.
- Inutile. Lance Gabriel. Je dois parler avec Samantha. Erin je ne changerai pas d'avis et je suis vraiment désolé que tu le prennes comme ça.

Je ne me retourne pas. Il est hors de question que je reste là. Maintenant que le problème avec Sabrina est réglé, je n'ai plus qu'une envie, rentrer aux États-Unis et quitter la France. Ce pays ne m'a apporté que des ennuis.
Ian me conduit sur le lit où nous nous asseyons. Il lui faut un long, un très long moment avant que je ne parvienne à calmer mes sanglots. Quand je peux enfin parler, je lui explique que Gabriel veut prendre son rôle de père et m'obliger à rester ici avec lui.

- Malheureusement c'est ton père, il peut t'y obliger.
- Je sais. Mais j'ai déjà vécu ça avec Élise je ne veux pas que ça recommence avec lui.
- Il finira peut-être par comprendre.
- Ian. Je ne veux pas te perdre.
- Tu ne me perdras jamais. S'il le faut je resterai ici.
- Tu ne peux pas abandonner ton père. Vous commencez à peine à renouer des liens.
- On s'appellera. Y a rien de plus important que toi Sil.

La sonnerie pour le déjeuner nous sort de notre conversation.

- Allons-y. Ça te fera du bien de voir les autres.
- Tu vas m'aider à rester avec vous pas vrai ?
- Je ferai tout ce qui est possible.




Au cours du déjeuner...


- Vous allez bientôt repartir alors ? Nous demande Becca.
- Oui. Lui répond Cloé très heureuse de rentrer.
- Tu n'as pas l'air contente Erin. Tu t'es tant attachée à nous que tu ne veux plus partir ?
- Tu peux rester ajoute Raven.
- Mais pourquoi tout le monde veut que je reste dans cette satanée ville !

J'ai crié tellement fort que tout le monde me regarde. Je repousse bruyamment ma chaise et sors du réfectoire en courant. Je suis consciente que tout le monde va se poser des questions, mais c'est trop dur pour moi de voir mes amis content de repartir, de voir ceux d'ici heureux de savoir que je les regretterai, trop dur de ressentir ce sentiment qui me ronge à l'idée de perdre Ian et tout ce qu'on a commencé à construire.
C'est difficile de penser une telle chose, mais je regrette que Gabriel sache qu'il est mon père.
Je préfèrerais ne jamais avoir appris qui il est et poursuivre ma vie comme je l'ai reconstruite auprès de Sam, Cloé, Abby, Noëla, Adam, les garçons et même avec Rose.
Dans le couloir qui menait à ma chambre, je dépasse Gabriel. Je ne m'arrête pas en l'entendant m'interpeler et me réfugie dans ma chambre en fermant la porte à clef derrière moi. Je ne sais pas s'il compte venir me parler mais moi je n'ai aucune envie de reprendre la conversation.
Mais comme je le pressentais, des coups se font entendre à ma porte. Je ne réponds pas, peut-être va-t-il partir si je refuse de lui répondre.

- Erin, ouvre-moi, je voudrais te parler.

- ...

- Erin !

- Laisse-moi ! Je n'ai rien à te dire.

- Je voudrais juste que l'on parle.

- Laisse-moi.

- Savannah Dedraine !

- ...

- Très bien, comme tu voudras. On se verra à la réunion.


Peu de temps après, on frappe à nouveau.

- Je t'ai dit de me laisser !

- Silver, c'est moi.

Je me lève et me dépêche d'ouvrir la porte à Ian pour la verrouiller à nouveau derrière lui.

- Que se passe-t-il ? Après qui en as-tu ?
- Gabriel! Il est venu, il voulait qu'on parle.
- Tu l'as encore mis dehors ?
- Non.
- Ouf.
- Je ne l'ai pas laissé entrer.
- Quoi ? Mais Sil...
- Pitié, ne me dis pas que tu es de son côté.
- Je...Je sais combien il n'est pas facile d'être en guerre avec son père.
- C'est différent !
- Crois-tu vraiment ?
- ...
- Bon, la réunion ne va pas tarder à commencer. Allons-y.
- Vas-y sans moi.
- Oh, non. En tant qu'ange, tu es obligée d'assister aux réunions.
- Je ne veux pas voir Gabriel !
- Tu l'ignores si tu veux mais Sam ne comprendra jamais pourquoi tu n'es pas là.

C'est contrainte et forcée, que je suis Ian. Quand nous entrons dans le bureau, tout le monde était là. Sam, Cloé, Adam et Gabriel nous regardent lorsque nous entrons.
Je me sens immédiatement prise au piège. Il reste deux places de libres. Une de chaque coté de Gabriel. Ian se met donc entre lui et Adam, en m'entrainant avec lui. Et au lieu de prendre place là où l'on m'attendait, je m'assoie sur les genoux de Ian.

- Puisque tout le monde est là, nous allons pouvoir commencer. Nous informe Samantha. Autant vous dire que je suis très contrariée par ce qui s'est passé cette nuit. Et je voudrais savoir ce qui s'est passé dans mon dos.

Personne n'ose prendre la parole.

- Je vois. Aucun d'entre vous n'a le courage de me dire que vous m'avez délibérément désobéi, que non seulement Erin est sortie mais qu'en plus vous vous êtes mis en danger. Enfin vous n'êtes pas concernés dit-elle en regardant Cloé et Adam. J'ai appris que vous n'étiez arrivés qu'après. Ce qui est un autre problème dont on parlera également.

Samantha nous regarde un à un et vide son sac.

- Je vais commencer par toi Erin. Tu es sortie en douce. Tu as mis mon frère, ton père en danger...
- Sam ! L'interrompt-il.
- Attends ton tour. J'ai également des choses à te dire.
- Donc. Tu le mets en danger mais pas seulement lui, en ne me disant rien et en entraînant Ian avec toi tu le mets lui aussi en danger. Ian. Dit-elle ensuite. Tu es pourtant malin, comment as-tu pu te laisser entraîner dans cette mission suicide ? Tu as mis toi aussi tes compagnons en danger.

Vint ensuite le tour de Gabriel. Samantha lui reproche de n'avoir rien dit et de s'être jeté dans la gueule du loup tout seul. Quant à Cloé et Adam, Sam leur reprochait de n'avoir pas été joignables immédiatement et de ne pas l'avoir appelée après avoir entendu le message de Ian.
Une fois tous ces reproches dits, elle nous regarde et attend que nous lui parlions. Étant à la base de nos ennuis, je prends la parole.



- Je suis vraiment désolée Sam. J'ai fait une erreur, en fait je les ai enchaînées. Sur le coup, j'ai pensé qu'en parler à Gabriel uniquement était la meilleure solution. Puis quand j'en ai parlé à Ian, il m'a ouvert les yeux et je l'ai entraîné pour sauver Gabriel. Il a voulu vous prévenir mais j'ai eu peur d'être rejetée.
- Jamais je ne te rejetterai Erin. Tu dois pouvoir me faire confiance à n'importe quel moment et pour n'importe quel sujet.
- Elle n'est pas la seule coupable. Dit Ian. J'ai accepté.
- Vous avez tous été inconscients. Vous êtes encore très jeunes. Ce sont nos erreurs qui nous apprennent la vie.



Chacun s'excuse. Nous sommes tous honteux et regrettons notre comportement, tous sauf mon père. Il est sûrement bien trop fier pour avouer qu'il a eu tort de vouloir agir seul. Samantha passe ensuite au sujet suivant. Le retour à New-York. Cloé et Adam sont très heureux d'apprendre que dans deux jours, ils seront de retour à l'institut. Seuls Ian et moi attendons que Gabriel prenne la parole et annonce qu'il ne voulait pas que je reparte. Mais il n'en fait rien.



- Je dois vous dire quelque chose ! Dis-je sans cacher ma colère.
- Gabriel refuse que je rentre avec vous !
- Quoi ? S'exclame Cloé. Mais c'est impossible, tu ne peux pas nous laisser comme ça.
- Je n'ai visiblement pas le choix. Lui répondis-je.
- C'est là que tu te trompes Erin. Je venais justement t'en parler mais tu as refusé de m'ouvrir.
- Comment ça ?
- J'ai beaucoup discuté avec Sam après notre dispute. Elle m'a fait comprendre certaines choses. Je crois qu'il est préférable que tu continues de vivre avec ta tante durant quelques temps. Nous pourrions nous appeler et nous rendre visite.
- Je...
- Laisse-moi finir s'il te plaît. Il y a une condition à cela. Et là c'est le père qui parle. Je veux que tu continues de bosser aussi dur que tu le fais en cours et que tu poursuives ton entraînement. Nous avons décidé avec Sam qu'elle va continuer à garder ta tutelle le temps que je m'occupe des démarches à faire pour être considéré comme ton père. Enfin tu as toujours le choix.
- Merci. Lui dis-je en me jetant dans ses bras. Il n'y a rien qui me fasse plus plaisir.
- Tu ne vas pas m'oublier ?
- Tu es mon père, évidement que je ne vais pas t'oublier. On se verra bientôt.
- Promis !
- Bon et bien sur ces belles paroles, je pense que nous en avons fini. Profitez bien de vos derniers jours à Paris et Erin ne touches personne si tu sors.
- Très drôle !



Tout le monde part dans un fou rire général, puis chacun vaque à ses occupations.

2 commentaires:

Lau. a dit…

J'ai eu peur qu'Erin ne reparte pas! Ouf!
Samantha a le sens de l'humour, j'ai hurlé de rire a sa dernière phrase! Tout est bien qui finis bien!

Célie a dit…

La fin s'amorce mais une belle fin pour erin.
Vivement la suite