vendredi 17 février 2012

Chapitre 17




- Lève-toi marmotte !

- Encore une petite heure dis-je tout en dormant à moitié.
- Non, faut que tu te lèves, je t'ai préparé une surprise.
- Une surprise ! Dis-je en ouvrant de grands yeux cette fois.
- Oui. On est pas beaucoup sortis durant notre séjour alors je t'emmène en balade.
- Vraiment ?
- Si je te le dis me lance Ian en me souriant.
- Je file à la douche !
- Attends....



Trop tard. Je me suis levée si précipitamment que je mets les deux pieds dans un charmant plateau que Ian a dû me préparer, faisant voler la panière de croissants et renversant à moitié la tasse de café.



- Désolée. Dis-je honteuse. En m'agenouillant devant les dégâts et ramassant une magnifique rose rouge vif.
- Et bien ça commence bien ! rit-il. File prendre ta douche, je vais redescendre te chercher de quoi déjeuner.
- Non, pas la peine, on aura qu'à déjeuner dans un café.
- Bonne idée.
- Nous avons un timing serré ?
- Non, nous avons toute la journée. Pourquoi ?



Sans lui répondre, je l'entraîne avec moi dans la salle de bain et le pousse dans la douche avant d'allumer l'eau. Je ne prends même pas la peine de le laisser se déshabiller et très vite sa chemise blanche devient transparente et me laisse parfaitement détailler chacun de ses muscles. Nous n'avons pas besoin de parler, nos caresses parlent à notre place. Tandis que l'eau ruissèle sur nous, je détache un à un les boutons de la chemise de Ian et la lui enlève tout en l'embrassant sur l'épaule et remontant le long de son cou, jusqu'à ses lèvres. Ian fait glisser les fines bretelles de ma nuisette, fameux déshabillé que Cloé a glissé dans ma valise et que nous avons testé cette nuit, le long de mes bras jusqu'à ce que le fin tissu tombe à mes pieds, me laissant nue face à lui. D'une caresse du bout des doigts le long de ma joue, il m'électrise totalement et un frisson me parcoure de la tête aux pieds. C'est dans un échange de caresses et de baisers sensuels, que nous finissons par faire l'amour sous la chaleur de l'eau qui s'écoule sur nos deux corps enlacés, nous baignant dans de douces vapeurs aux senteurs de monoï.






Un peu plus tard dans les rues de Paris...






La journée ayant merveilleusement commencé, Ian et moi parcourons la capitale main dans la main suivant un itinéraire qu'il a préparé en cachette. Nous commençons par prendre un taxi, dans lequel je me blottis dans les bras de Ian, afin de nous rendre sur l'île de la cité. Depuis notre arrivée, je veux voir la grande cathédrale « Notre Dame de Paris », je la connais au travers de la merveilleuse histoire du bossu de Notre Dame et je rêvais de la voir de mes propres yeux. C'est donc sur un banc juste en face que nous prenons notre petit déjeuner, café à emporter et croissant frais. Un délice.
Ian est assis sur le rebord du dossier du banc et je me suis installée entre ses jambes, ainsi il peut passer ses bras autour de moi. Cette journée me fait complètement oublier le calvaire que j'ai vécu jusque là. D'en bas, Notre Dame semble gigantesque, on distingue plein de détails et c'est fou de penser qu'une telle construction ait pu être créée et montée par l'homme. Il leur aura fallut près de deux siècles pour ériger un tel chef d'œuvre. Ian me conduit sous le portail principal de la cathédrale.



- Les sculptures représentent des scènes du jugement dernier. M'informe-t-il.



Je rive mes yeux aux statues, surtout sur celle des anges. Il y en a un en plein centre tenant une balance dans la main. Près de lui, un démon.



- C'est notre vie. Me lance Ian. Faire en sorte que la balance reste du côté du bien. Poursuivre le jugement de l'archange Saint Michel. C'est lui que tu vois là haut.
- C'est incroyable.
- On continue la visite ?
- Oui. Lui dis-je avec un grand sourire.



Nous remontons, serrés l'un contre l'autre et prenant garde de ne toucher personne, les bords de la scène. Il y a plein de petits stands dont les vendeurs très agréables nous sourient. On les appelle les bouquinistes. Je trouve ça merveilleux. Nous longeons donc les quais, jusqu'au pont du Carrousel. Je trouve son nom très joli. Il nous conduit au fameux musée du Louvre.
Nous n'entrons pas dans le musée mais nous asseyons sur le rebord d'un des bassins où trônent des minis pyramides de verre et y restons un long moment à simplement regarder les gens passer. Ian s'allonge même sur le rebord de pierre et dépose sa tête sur mes genoux.



- On est pas bien ici ?
- Si. Tout est magnifique dans cette ville.



Je me penche par-dessus lui est dépose un tendre baiser sur ses lèvres douces. Ian passe son bras derrière mon cou et m'empêche de me redresser m'embrassant avec plus de passion.
Son baiser est si passionné, que j'en oublis la foule qui défile partout sur le vaste parvis.
Nous sommes bien, sous la chaleur du soleil. Il devait bien faire trente, trente deux degrés et je ne regrettais pas d'avoir mis ma petite robe crème aux motifs fleuris. Sa légèreté me permettait de ne pas avoir trop chaud.
La main de Ian me faisait frissonner en parcourant du bout des doigts mon bras entouré autour de son cou. Il est certain que si nous n'étions pas en plein cœur de Paris, je lui sauterais dessus, lui enlèverais sa chemise et...mieux vaut ne pas y penser, la journée n'est pas finie et j'ai hâte de découvrir ce qu'il m'a réservé.
Après cette pause agréable, nous reprenons un taxi et poursuivons la visite de cette magnifique ville. Pour le déjeuner, nous entrons dans un fastfood des Champs Élysée. Quel plaisir de manger un bon hamburger. Depuis notre arrivée, nous n'avons pas eu le temps d'en déguster un afin de comparer avec ceux de chez nous.



- Que fait-on cette après-midi ?
- Tu verras, c'est une journée surprise.






Début de soirée...



Après une après-midi détente dans un spa avec séance de massage, nous prenons un taxi qui nous conduit au pied de la fameuse Tour Eiffel. Je suis encore sous l'effet apaisant du massage aux huiles chaudes qui a clôturé notre séance relaxation. Ian avait réservé un sauna et je dois dire que ce fut un moment des plus sensuels. Se retrouver nue, à peine entourée d'une petite serviette cachant juste l'essentiel, dans cette petite pièce toute en bois, bercée par une douce vapeur due à la chaleur très élevée et enveloppée par les bras de Ian. Rien ne pouvait me donner plus envie de lui et il s'en est fallu de peu qu'on franchisse le pas mais nous avons pris sur nous, nous étions quand même dans un lieu public. En sortant de notre massage en duo, moment vraiment très relaxant, je me suis vu offrir une grande boîte contenant une superbe robe bustier. Elle va parfaitement avec mes petites chaussures ouvertes à talons que je porte. Avec sa ceinture qui souligne ma poitrine et le liseré noir en bas des trois volants qui terminent le bas de la robe, j'avais l'air d'une vraie petite parisienne chic.
Ian aussi avait changé de tenue et arborait un pantalon noir et une chemise blanche au col ouvert et à la ceinture nouée large.



- Perdue dans tes pensées ?
- Oui. Je suis encore sous le choc de cette merveilleuse journée.
- Mais elle n'est pas finie.
- Tu as dû mettre un temps fou à préparer tout ça.
- Disons que j'ai mis à profit mes nuits de garde. Dit-il en rigolant.



Nous sommes pile entre les quatre pieds de l'immense tour et chacun de nous s'amuse à se mettre pile au centre.



- C'est là dis-je.
- Non, regarde bien, j'y suis.



Comment est-il possible que deux personnes regardant le même endroit et cherchant la même chose n’arrivent pas à arriver au même résultat ?
Ian abandonne et m'enlace.



- Regarde...nous y sommes.
- J'avais raison alors !



Il éclate de rire, puis m'embrasse tendrement avant de me conduire vers l'ascenseur. L'ascension ne dure pas très longtemps et nous offre une vue magnifique. Nous nous arrêtons au niveau du premier étage et nous dirigeons vers le restaurant qui s'y trouve. La lumière y est tamisée et l'ambiance propice au romantisme. Un jeune homme nous accueille, puis nous dirige vers notre table.
Nous sommes près de la fenêtre et profitons de la vue devant une coupe de champagne. Quand je vois le serveur arriver avec les deux coupes et une assiette de petits canapés, je suis prise par l'angoisse qu'il ne nous demande notre carte d'identité, mais il n'en fait rien.



- Détend-toi. Nous sommes en France, l'âge légal est de dix-huit ans ici.
- Mais je ne les ai pas encore lui dis-je dans un murmure.
- Chut ! Je suis le seul ici à le savoir.



Ian lève sa coupe vers moi afin de trinquer puis nous portons le verre à nos lèvres. Le doux liquide pétille sur ma langue et son goût se répand dans ma gorge.



- Tu aimes ?
- Oui, c'est très frais et ces petites bulles sont plutôt agréables. Mais que vont dire Sam et Gabriel ?
- Nous avons l'autorisation à une coupe. Rit-il.
- Ils savent que nous sommes là ?
- Que crois-tu ? J'ai fait les choses dans les règles.



Je lui souris. Je suis bien, heureuse.
Un peu après, le serveur nous apporte nos entrées, puis nos plats et enfin les desserts. Tout est excellent, raffiné et dressé avec élégance et bon goût.






Fin de soirée, sur les bords de seine...






La journée touche à sa fin. Nous sommes assis, enlacés dans les bras l'un de l'autre, sur un banc face à une mini statue de la liberté. Je trouve le lieu plutôt amusant mais aussi très romantique. Nous sommes un peu comme chez nous, même si notre statue semble avoir été rétrécie.
Alors que je commence à croire que notre retour est proche, un bateau s'arrête sur le quai. Ian se lève et m'entraîne dans sa direction.



- T'es sérieux ?
- Évidemment ! Me dit-il en souriant.



Une fois à bord, nous entamons une croisière sur la Seine à la découverte des splendides ponts parisiens. La nuit tombant et un léger vent se levant, je suis parcourue de frissons qui pour une fois ne sont pas dus à la proximité de Ian.



- Tes mains sont gelées. Tiens, prends ma veste.



Il ôte la veste de son costume et me la passe sur les épaules.



- Tu n'as pas froid ?
- Non, t'avoir près de moi me réchauffe suffisamment, crois-moi.



Près de deux heures de croisière plus tard, nous reprenons le taxi et rentrons. Je suis encore toute émerveillée par la journée que nous venons de vivre. Aussitôt dans ma chambre, je jette mes chaussures, m'affale sur mon lit et ferme les yeux. Très vite, je sens Ian venir se placer au-dessus de moi. Je le sens écarter du bout du doigt une de mes mèches venue pendre sur mon visage. Je garde les yeux fermés, la sensation est trop intense pour les ouvrir et en perdre tout le charme. Je sens ses doigts parcourir mon visage, ses lèvres se poser par intermittence à différents endroits. Je sens mon sang bouillonner en moi, mes veines palpiter sous ses effleurements. Ce n'est pourtant pas la première fois que nous nous apprêtons à faire l'amour et pourtant chaque fois c'est différent, je ressens les choses avec encore plus d'intensité.
Quand les mains de Ian se glissent sous ma robe pour me l'enlever, un frisson fait trembler l'ensemble de mon corps. Je me redresse un peu et fixe mes yeux dans les siens.
Ian me regarde avec tendresse comme à son habitude, mais aussi avec beaucoup de désir, je le vois à son sourire de charmeur qu'il affiche. Il me bascule avec lui, si bien que je me retrouve assise sur ses genoux. Je finis de dénouer un peu plus sa cravate et la passe autour de mon cou avant de déboutonner un à un les boutons de sa chemise, tandis qu'il m'embrasse avec douceur et envie.
La nuit précédente a été torride, l'effet du déshabillé mais cette fois ci, je sens que ça va être intense. Chaque nouvelle fois sera-t-elle différente comme si elle était la première ? Je ne demande qu'à le découvrir me dis-je en moi même.
Me retrouver en sous-vêtements contre son torse musclé et nu ne fait qu'augmenter mon désir et je le lui montre avec enthousiasme et le laisse me guider dans ce qui va être une nouvelle nuit d'amour.

1 commentaire:

Céline a dit…

Très belle journée pour nos deux amoureux. Ils peuvent enfin profiter après avoir eu autant de péripéties !!