mercredi 8 juin 2011

Chapitre 1 - 1ere partie



Un soir de septembre à New-York...



J'ouvre grand les yeux. Je regarde une dernière fois le monde autour de moi. D'où je suis, je vois la ville s'étendre à perte de vue. Le soleil commence à descendre répandant ses douces couleurs orangées dans tout le ciel et se reflétant sur les vitres des gratte-ciels. Les lumières de New-York s'allument peu à peu à mesure que le jour décline. C'est là un spectacle magnifique. Je regarde en bas et là c'est complétement différent maintenant. La beauté des cieux laisse place à une tout autre représentation. Les gens marchent sans même se voir entre eux, poursuivant leur train train quotidien. J'entends le bruit de la circulation. La ville est encore en pleine effervescence. Des automobilistes klaxonnent, coincés dans les bouchons, des piétons se hâtent dans tous les sens, leur mallette à la main. Où vont-ils tous? Ils me font penser à des petites fourmis grouillant partout, se dépêchant de rapporter quelques vivres dans leur fourmilière avant que l'hiver ne s'abatte sur elles.
Et moi, je suis là, tout en haut de l'un de ces buildings qui font la réputation de la ville. Je suis montée ici sans que personne ne fasse réellement attention à moi, sans qu'on me demande ce que je viens faire là. Non, personne ne s'est inquiété que je sois sur ce toit, seule. Je suis las de ce monde auquel je n'appartiens plus vraiment, las de vivre alors que tout autour de moi s'écroule.
Je m'appelle Savannah, j'ai seize ans, enfin presque! Je vivais dans une petite ville de Louisiane avec ma tante Éloïse avant de revenir ici. Je dis revenir car il y a un an, je vivais dans Bay Ridge, un quartier de Brooklyn avec ma mère. Mais c'était avant qu'elle soit assassinée il y a un an aujourd'hui et qu'on me confie à ma seule parente. On ne peut pas dire que j'ai été heureuse chez elle. Tante Éloïse, me faisait payer les erreurs de sa sœur. Je pense qu'elle était jalouse, car ma mère était une superbe jeune femme à qui tout souriait. Éloïse n'a jamais acceptait que ma mère la laisse seule pour venir vivre son rêve à New-York et quel fut le drame lorsque ma mère est tombée enceinte de moi à vingt ans. Pour couronner le tout, mon père a disparu deux jours avant ma naissance sans explication. Je vous laisse imaginer sa réaction lorsqu'on lui a appris qu'elle était ma tutrice légale.
Il n'y a pas un seul jour qui soit passé depuis s'en que je pense à ma mère et s'en que ma tante ne me rappel qui l'a poussé à cette fin.

- Ma petite, sache que je ne te laisserais jamais devenir comme ta mère. Me répétait-elle sans relâche.

Et si moi, justement je voulais lui ressemblais, si je voulais avoir sa force de caractère, son courage. Si je voulais moi aussi réaliser mes rêves...Voilà ce que je voulais lui dire !
Mais non, moi, je n'ai plus de rêves, plus d'envie, je n'espère qu'une chose, retrouver ma mère de l'autre coté. On dit qu'à notre mort, on atterrit dans un endroit merveilleux où l'égoïsme, la colère, la douleur et la haine n'existe plus et où seul règne l'amour, la paix et le bonheur. Il parait que là bas, tout est magnifique, des grands champs de fleurs de toutes les couleurs à perte de vue, des papillons et des abeilles qui virevoltent de partout, le chant des oiseaux berçant le tout dans une merveilleuse harmonie. Là-bas, il y a un pont, le pont ! Celui qui vous conduit de l'autre coté, là où il ne vous arrivera plus rien de négatif, là où...là où je retrouverais ma mère. On pourra reprendre nos habitudes toutes les deux, je pourrais à nouveau me blottir dans ses bras et l'écoutais me murmurer que tout ira bien maintenant, que nous sommes réunis pour toujours.

Forte de cette merveilleuse image, j'écarte les bras, monte sur le rebord étroit de ce toit et profite une dernière minute du vent qui me caresse le visage, qui fait voler mes long cheveux châtain et soulève légèrement le bas de ma chemise blanche dont les deux dernier bouton se sont ouvert et laisse deviner la teinte pâle de ma peau. Je rêvais moi aussi d'une vie parfaite. Une adolescence auprès de ma mère puis plus tard la rencontre d'un homme fantastique qui prendrait soin de moi. Un peu plus tard, quand j'aurai eu profité de ma carrière, nous aurions eu des enfants. Trois ! Deux filles et un garçon, du moins dans mon idéal. Ils auraient grandi dans l'harmonie d'une famille, avec leur deux parents, chose que je n'ai pas eu moi. À leur tour, ils auraient vieilli, auraient quitté la maison pour fonder leurs propre famille et nous nous serions retrouvés pour les vacances tous ensemble avec des enfants qui joueraient partout.

Mais tout cela ,n'arrivera jamais !

Je suis calme, je n'ai pas peur...je sais que je vais la retrouver, je sais qu'elle m'attend. Je me penche en avant et m'apprête à sauter.

- Je ne ferais pas ça à ta place ! Intervint une voix.

J'abaisse mes bras et me retourne sans pour autant descendre du rebord de l'immeuble.
Ce n'est pas une hallucination. Il y a bien quelqu'un, un jeune garçon, à peine plus âgé que moi à première vue. Il me regarde mais ne dit plus rien. Je dois avouer, qu'il est fort plaisant à regarder. Il est grand, semble musclé d'après ce que je peux deviner aux travers de son tee-shirt blanc qu'il porte près du corps et de son jean parfaitement ajusté. Ses petites mèches blondes volent elles aussi au rythme du vent qui semble se faire plus fort d'un seul coup. Si je n'étais pas consciente de ne pas avoir sauté je le prendrais pour un ange venu m'accueillir et me conduire.

- S'est à moi que tu parles ? Dis-je d'une voix trahissant ma frustration.

- Tu vois quelqu'un d'autre sur le point de sauté d'un toit ?

Là, il n'a pas tort. Nous sommes seul, d'ailleurs je m'étais assurée de le rester le temps de faire ce que j'avais à faire.

- Je te disait simplement que si j'étais toi je ne ferais pas ça ! Mais tu fais ce que tu veux...

- Que fais-tu là ? J'avais fermé derrière moi. Comment as-tu fais pour monter ici ?

- J' me baladais et j' me suis dis «  tiens si j'allais voir cette fille qui me semble totalement perdue et sur le point de faire la plus grosse connerie de sa vie » et me voilà.

- Que sais-tu de moi pour être aussi affirmatif sur le fait que ce soit une erreur ?

- Tu as raison, je ne sais rien de toi mais je trouve juste dommage qu'une si belle nana ruine sa vie en sautant du sommet d'un immeuble sur un coup de tête. Tu sais à quoi tu va ressembler une fois en bas ? Penses un peu au gens qui vont te voir !

C'est bien la première fois que quelqu'un me trouve jolie depuis longtemps et quand au passant, ils ont bien trop à faire pour me prêter une quelconque attention.

- Les gens ici ne voient rien à part eux et ce n'est pas une simple idée qui vient de me traverser l'esprit parce que je m'ennuyais. J'ai murement réfléchi lui répondis-je sur un ton franchement agacé.

- Je ne voulais pas t'énerver. Tu ne veux pas qu'on parle un peux avant de faire ton grand saut ?

- Parler de quoi ?

- Je ne sais pas moi, de toi, de ta vie et de moi et la mienne.

- Tu n' me feras pas changer d'avis !

- Laisse moi au moins essayer ! Je peux m'approcher ?

4 commentaires:

Lau a dit…

Bon bah comme d'hab j'adore hein x) Reste a savoir qui est ce charmant garçon, et si la demoiselle vas sauté!
xoxo

Autraversdesmots a dit…

Joli début qui donne envie d'en connaître un peu plus sur cet inconnu. Un ange blond ?....

Avec les yeux d'edward a dit…

comme dit Camille, un ange blond c'est bizarre et tout de suite, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Edward !!
Alors je suis curieuse de découvrir ce qu'il a de si mystérieux ce blondinet !

elise a dit…

quel plaisir de retrouver ton écriture!!
ça semble mal parti pour Savannah....heureusement l'ange blond est arrive!
il m'a bien fait rire avec ses remarques.
vite la suite!