samedi 1 décembre 2012

Chapitre 11




 Ma théorie tenait la route à présent. Après que tout le monde se soit retrouvé dans la grande salle, sans avoir retrouvé notre amie, et que Brice ait raconté notre poursuite dans la ruelle, je me mis à expliquer à tous ce que j'avais trouvé dans le livre l'autre fois. On me rappela qu'il s'agissait de créature appartenant à la mythologie mais j'insistais pour que cette idée soit approfondie. Mon entêtement avait au moins réussi à convaincre certain membres des deux équipes.

– J'ai encore des doutes moi, nous confia Noëla.
– Et pourtant, son visage ressemblait vraiment à celui de l'image.
– Erin a peut-être raison. Cette créature a peut-être su se préserver en se cachant à nous.
– Si c'était le cas Sam, pourquoi nous attaquerait-elle à présent ? demanda Britany.
– Quelqu'un la contrôle peut-être ! Brice, tu nous as bien dit qu'il avait disparu sous vos yeux c'est bien ça ?
– Oui. Nous le tenions. Il était au sol inconscient et la minute d'après, il avait disparu. Mais Erin a raison. Si son apparence semblait humaine, une partie de son visage était étrange... je ne sais pas trop... comme brûlé ou... c'était comme si sa peau commençait à se décomposer. Et puis quel humain serait capable de se volatiliser ?!
– Nous allons garder cette possibilité en tête. Il se peut aussi que cette créature n'est rien à voir avec nos ennuis. Restez ouvert à toute autre suggestion. Il peut s'agir d'un Grayling comme il se peut qu'on ait à faire à autre chose. Dans tous les cas, la situation est grave et vous devez absolument rester groupés. Ne vous séparez jamais. Je suis navrée pour le manque d'intimité mais je propose qu'on regroupe tous les lits ici. Ainsi lorsque vous aurez besoin de vous déplacer il y aura toujours une personne qui pourra vous accompagner.
– Bonne idée Brit, lui lança ma tante. Allez prendre vos affaires par groupe et installez tout ici. Brit et moi allons en faire de même. Brit, je dois te parler de quelque chose d'important avant.
– Je t'écoute ?!
– En privé.
– Très bien. Vous pouvez y aller.
– Erin, Ian, restez vous aussi, nous demanda ma tante alors que nous allions suivre les autres.



Je lançais un regard interrogateur à Ian qui semblait tout aussi surpris que moi. Tout les autres quittèrent la pièce. Samantha nous regarda tour à tour, Britany, Ian et moi puis elle prit la parole. Samantha expliqua à son amie qu'elle avait retrouvé son frère, mon père. Je fus aussitôt très surprise qu'elle aborde le sujet, mon père faisant toujours officiellement partie de nos ennemis même s'il préparait son départ pour venir nous rejoindre à New-York. S'il y avait quelqu'un dans la pièce de plus stupéfaite que moi c'était Britany. Surtout lorsque ma tante aborda le passage délicat des traqueurs. Brit se leva prête à quitter la pièce mais Sam la retint, lui expliquant que mon père était notre seul aide extérieur et qu'il était parvenu à s'infiltrer.

– Pourquoi n'avoir rien dit avant Sam ?
– Je dois avouer que ça n'a rien d'évident. Tu t'imagines annoncer que ton frère à fait partie du clan adverse et qu'encore aujourd'hui il partage leur quotidien.
– Il tue toujours les nôtres ?!
– Non. Bien sûr que non. Gabriel reste infiltré le temps de pouvoir nous rejoindre sans que les traqueurs ne le suivent.
– Tu es certaine qu'il n'y a pas de risque ?
– Oui. Aucun danger, mon frère est bel et bien redevenu l'un d'entre nous.

La conversation se poursuivit longuement. Samantha expliqua en détail comment mon père nous était venu en aide lors de notre séjour à Paris.
Comme s'il avait entendu qu'on parlait de lui, mon père appela Sam. Ma tante lui glissa directement que nous étions justement en train de parler de lui et enclencha le haut-parleur afin qu'on profite tous de ce qu'il avait à nous révéler. Il était parvenu à gagner la confiance de Jack et ce dernier lui avait révélé qu'il avait un plan infaillible pour faire tomber un à un les membres de deux équipes d'anges. Nous. Évidement. Jack lui avait même parlé d'une créature qui l'aidait et qui jusqu'à maintenant lui avait permis de capturer plusieurs membres.

– Sam, tu m'en vois désolé mais ils prennent un malin plaisir à les torturer.
– Ils sont tous vivants ?
– Je ne sais pas encore exactement combien il a de prisonniers mais il ne s'est pas vanté d'avoir tué qui que ce soit. Combien de membres ont été enlevés ?
– Aucun de mon équipe mais trois, très certainement quatre de l'équipe que nous sommes venu assister, plus six humains.
– Ok. Je vais essayer d'en apprendre un peu plus et tenter de les raisonner un peu sur le traitement qu'il leur inflige.
Merci Gabriel. Ton aide nous est précieuse.
– T'en fais pas Sam, c'est tout à fait normal.
– Fait attention à toi.
– Je ne crains rien, du moins pour le moment et je ne suis pas seul, j'ai un apprenti.
– Tu en es certain ?
– Sam, je suis plus inquiet pour vous que pour moi. Erin, tu m'entends ?
– Oui papa.
– Comment vas-tu chérie?
– Ça va mais je suis très inquiète pour les autres. Il faut les aider.
– Je vais faire de mon mieux chérie.
– Papa.
– Oui ?
– Il y a une fille de l'équipe de Londres, Cassie, dis lui que Brice pense très fort à elle, qu'il l'aime et dis-leur à tous qu'on va les sortir de là.
– Je te promets d'essayer de passer tes messages. Je dois vous laisser, Jack doit m'emmener dans un endroit spécial d'après ce qu'il m'a dit. Avec un peu de chance je vais pouvoir voir où il les détient. Je vous rappelle dès que possible.
– Une dernière chose papa.
– Je t'écoute mais fais vite.
– Tu as déjà entendu parler d'une créature à moitié défigurée, capable de passer du monde des ombres au nôtre. Dans les livres, on l'appelle Gr...
– Un Grayling.
– Tu connais ?
– Une créature terrible. Je n'en ai jamais rencontré, je doute même qu'une telle créature existe chérie. C'est une légende. Pourquoi ?
– Erin pensait qu'on pouvait avoir à faire à cette créature.
– Il m'attend, je dois vous laisser. Je vous tiens au courant. Je vous aime mes petites femmes, prenez soin de vous. Ian je te les confis.
– Pas de soucis ! Lui répondit l’intéressé en passant son bras autour de ma taille.


Mon père raccrocha. Britany resta un instant silencieuse puis elle remercia Samantha pour l'aide que nous apportait son frère. Un grand bruit nous fit tous tourner la tête. Adam se retrouvait bêtement, la tête d'un lit dans les mains. Le pied reposait au sol devant Brice. Ce dernier me foudroya du regard. Il partit en courant et je me lançai à sa suite en demandant à Ian de rester là. Brice venait d'entendre que mon père était un traqueur et j'imaginais le choc que ça venait de lui faire. Je devais lui expliquer. Brice courait vite mais mêlant mes cris à ma course, je parvint à le convaincre de s'arrêter.

– C'est vrai ?!
– Je sais que c'est difficile à croire.
– Réponds !
– C'est pas si simple.
– Oh si ça l'est. C'est un ennemi ou ça n'en est pas un. Tu vois c'est simple. Alors ? C'est un traqueur ?
– Mon père... Non, ce...
– Tu me mens encore !
– Brice, écoute moi.
– Non, je devrais... je te faisais confiance...
– Laisse-moi t'expliquer, tu jugeras ensuite.
– Tu as cinq minutes, pas une de plus.
– Il ne m'en faut pas d'avantage. Des traqueurs ont attaqué mon grand-père, Sam et mon père lorsque son ange s'est révélé. Ils ont tué mon grand-père, laissaient Samantha pour morte et ont emmené Gabriel avec eux. Le choc lui avait fait perdre la mémoire et il a été élevé par une équipe de traqueurs comme l'un des leurs. Cet été, nous nous sommes rendus à Paris pour le retrouver. Nous lui avons expliqué ce qu'il était vraiment. Un ange. Mon père va quitter le monde des traqueurs Brice, mais il veut faire les choses bien pour ne pas attirer l'attention sur Sam et moi. Il est de notre coté. Quand tu es entré, nous venions de raccrocher avec lui. Il a infiltré l'équipe de Jack et tente de récupérer des informations. Nous espérons qu'il va découvrir où sont détenus Cassie et les autres.
Brice me fixait toujours. Son regard se radoucit un peu.

– Nous ne savons même pas s'ils sont encore vivants !
– Si, Brice, nous le savons. Ils... Jack s'est vanté auprès de mon père d'avoir plusieurs prisonniers.

Je me gardais de lui dire que sa fiancé était quotidiennement torturée. Une petite lueur d'espoir brillait à nouveau dans son regard.

– Comment va Cassie ?
– On... je suis certaine que ça va aller Brice. Nous allons les sortir de là.
– Grâce à ton père ?!
– Je t'assure qu'il est de notre coté.
– Je pense plutôt que c'est un piège.
– Jusqu'à maintenant tu m'as fais confiance ?! Alors continue.
– J'ignorais que tu étais la fille d'un traqueur.
– D'un ange, kidnappé et élevé par des traqueurs.
– S'il nous trahit, je le tuerais !
– Il ne nous trahira pas et on retrouvera Cassie et les autres.


Je voyais bien que Brice n'était pas convaincu mais je savais que le temps serait de mon côté. D'ici peu, mon père aurait trouvé les autres, nous irons les sauver et faire payer à Jack tout ce qu'il nous a fait. Je comptais bien lui régler son compte et reprendre une vie normale. Brice chercha à avoir plus de renseignements sur Cassie mais je me contentais de lui dire qu'elle était vivante et que c'était là le plus important.
Brice et moi allâmes rejoindre les autres. La moitié des affaires avaient déjà été installées. Les garçons apportaient les lits et les filles, moi y compris, nous chargions de la mise en place. Nous allâmes ensuite, Ian et moi, faire un petit tour dehors. Il était soucieux de savoir ce qu'il s'était passé lorsque j'avais suivi Brice. Une fois rassuré, je l’entraînais jusqu'au portail. Nous marchâmes doucement afin d'arriver discrètement et voir, si celui que j'identifiais comme un Grayling, était revenu ou pas. Ce ne fut pas le cas et Ian et moi retrouvâmes les autres dans notre dortoir improvisé.
À notre arrivée, les deux équipes étaient séparées en deux groupes. Les filles d'un côté, assise sur le tapis devant la grande cheminée et les garçons à l'autre bout de la pièce en train de s'énerver devant un jeu vidéo.

– Erin, par ici, m’interpella Cloé alors que de son côté, Ian était appelé par l'autre groupe.
– J'arrive. Je crois que tu es attendu pour une séance entre homme.
– Je crois aussi. On se retrouve tout à l'heure ?!
– Oui. Il faudra que j'aille prendre ma douche avant.
– Je t'y accompagnerais, il ne faut pas que tu y ailles seule.
– Je n'en attendais pas moins de toi, dis-je avec un grand sourire plein de sous-entendus.

Ian m'embrassa et rejoignit les autres.

Cloé me fit une place entre elle et Brooke. Les filles étaient en train de parler des garçons. Elles avaient lancé comme une sorte de jeu de questions réponses. Chacune leur tour, les filles posaient une questions et toutes répondaient les unes après les autres. Je détestais ce genre de jeu mais que pouvais-je faire pour y échapper ?
– Erin, tu arrives pile à temps pour répondre à ma question, me lança Noëla.

Je ne pouvais plus rien faire pour y échapper.

– C'était quoi la question ?
– J'allais la poser. De quoi avez-vous le plus honte ? Honneur à la dernière arrivée.
– Laisse-moi deux secondes pour réfléchir.

Je n'avais nullement besoin de revisiter ma vie pour savoir que ce dont j'avais le plus honte c'était d'avoir baissé les bras et d'avoir voulu sauter de ce toit. Mais pouvais-je vraiment l'avouer à tout le monde ? En avais-je seulement envie ?

– Je dirais que c'est lorsque Ian et moi étions sous la douche et que notre chère voisine est entrée dans la salle de bain, repris-je.

Ce n'était qu'un tout petit mensonge car ce moment arrivait à la seconde place.

– Je te rassure, j'étais toute aussi gênée, me répondit l'intéressée. Même si je n'ai absolument rien eu le temps de voir, s'empressa-t-elle d'ajouter.
– Dommage, lui lança Abby, tu aurais pu nous dire comment était Ian en toute simplicité.


Abby et les autres se mirent à rire devant la gêne plus que visible de notre amie. Les filles révélèrent à leur tour leur plus grande honte. Pour la plupart, il s'agissait de moment en public, un lapsus très drôle, une jupe qui se soulève, un pantalon mouillé par un fou rire incontrôlable. Les questions défilèrent dans la bonne humeur. Je me sentais un peu plus à l'aise, jusqu'à ce qu'une question soit posée par Rose.

– Comment avez vous rencontré celui qui fait vibrer votre cœur ?

La question m'était évidement bien destinée vu le regard sournois qu'elle me lança en énonçant sa question. Cloé prit la parole.

– Facile, à l'institut. Adam, a résisté un moment avant de me céder car il avait peur de ce qu'on pourrait dire par rapport à notre différence d'age. Mais devant mes arguments, il a fini par craquer, rigola-t-elle.

Abby semblait aussi gênée que moi par cette question. Je ne compris pourquoi que lorsqu'elle nous révéla qu'elle était célibataire. Cloé et moi restâmes bouche bée devant cette révélation. Visiblement mon amie la pensait toujours avec Justin. Nous nous trompions. Abby nous expliqua qu'elle et lui avait rompu car ils s'étaient rendu compte qu'ils n'étaient que des amis et rien de plus. À bien y réfléchir, cela faisait un moment que je ne les avais pas vu s'embrasser ou même se tenir par la main.

– Et toi Erin, relança la question Rose alors que nous étions toutes restées très silencieuse après la révélation de notre amie. Où as-tu rencontré le beau Ian ? Ajouta-t-elle mesquine.
– Euh... Je... À New-York. Je venais de revenir dans ma ville natale et il a croisé mon chemin pour notre plus grand bonheur à tous les deux.
– Des détails, des détails, des détails..., s'exclamèrent toutes les filles en cœur, sauf Cloé qui savait la vérité.
– Et bien, j'étais sur le toit d'un immeuble et Ian aussi. Nous avons discuté et il m'a proposé de venir vivre à l'institut.
– Dis-leur donc pourquoi tu étais sur ce toit ? continua Rose de me questionner.
– Fiche lui donc la paix Rose ! prit ma défense, Cloé.

Rose se préparant à s'en prendre à mon amie, je décidais de tout révéler aux autres. Après tout, le temps avait passé, et j'avais changé.

– À la mort de ma mère, j'ai atterri chez ma tante qui avait décidé de me faire payer ce qu'elle jugeait être les erreurs de ma mère. J'ai fini par m’enfuir et par rentrer à New-York. J'étais si triste que je n'avais plus qu'une envie, rejoindre ma mère pour soulager ma peine. Je suis montée sur ce toit et j'ai grimpé sur le rebord. J'allais sauté lorsque... lorsque Ian m'a parlé. Il a dit qu'il ne ferait pas ça à ma place, qu'il trouvait dommage qu'une belle fille ruine sa vie en sautant d'un immeuble. Il m'a demandé de réfléchir à ce que j'allais ressembler en bas et de lui laisser une chance de me faire changer d'avis. Il a réussi et m'a conduit à l'institut puis voilà, la suite vous la connaissez.
– C'est si romantique, il te sauve la vie et vous tombez amoureux, s'exclama Olivia.
– Il faut croire que c'était notre destin.
Je jetais un regard à Ian qui jouait avec les autres. J'aimais le voir aussi léger et souriant. De me livrer aux filles m'avait permis de repenser à notre rencontre. Que de chemin parcouru depuis ce jour... Je voulais mourir et finalement je me retrouver dotée de dons particuliers et aimée par le plus merveilleux des hommes.

– À toi de poser une question Erin.
– Ok. Quel est le plus beau moment de votre vie ?

Chacune des filles répondit et quand vint mon tour, je ne pus m'empêcher d'annoncer notre futur mariage.

– Je dirais que c'était il y a peu de temps, quand Ian m'a demandé si je voulais l'épouser dès notre retour à New-York.


Je savais pertinemment que Rose n'allait pas apprécier cette révélation mais je m'en fichais. À ce moment précis, je voulais juste me venger d'elle et partager ce moment avec mes amies. Je n'avais cependant pas prévu qu'elle me sauterait dessus. Je tombais littéralement à la renverse, me cognant la tête sur le sol. Rose me secouait en hurlant que ce n'était pas possible, que je mentais, que jamais il ne m'épouserait. Si je ne faisait rien, elle allait finir par me blesser. Les filles tentèrent en vint de lui dire de me lâcher mais rien n'y faisait. Avant même que je ne vois les garçons nous rejoindre, je visualisais mon oreiller la percuter, quelques secondes plus tard, c'était le cas. Surprise, elle se redressa. C'est alors que Ian me redressa et m'attira à lui. Dimitri avait attrapé Rose et la maintenait en arrière.

– Elle plaisante ? Dis-moi la vérité. Tu ne vas pas l'épouser? l' interrogea-t-elle Ian.
– Ce n'est pas la nouvelle du siècle Rose. Tu le savais déjà.
– Elle... elle a dit que vous alliez vous marier dès notre retour.
– Et s'est le cas.

Tout le monde nous regarda surpris mais visiblement heureux pour nous. Cloé me sauta dans les bras et si Ian n'avait pas été juste derrière moi, je serais une fois de plus tombée.

– Chouette, on va faire une fête d'enfer, s'exclamèrent Abby et Noëla presque en cœur.
– Félicitations tous les deux, nous congratula Brice, puis Justin.
– Pourquoi tu n'as rien dis l'autre fois ?
– Parce que nous n'avions pas fixé de date, Ian me l'a proposé lorsque nous sommes allés au restaurant, répondis-je à Cloé.
– Mais on va loupé ça nous, intervint Brice.
– Oui, ce n'est vraiment pas juste, pour une fois que je connaît quelqu'un qui se marie.
– Pourquoi ne pas le faire ici ? nous demanda Abby.
– Oui, on pourrait tout organiser ici, ajouta Noëla.

Je lançais un regard honteux à Ian. En révélant nos projets, je ne pensais pas que tous voudraient les changer. Il m'adressa un grand sourire et prit la parole.

– Vous avez parfaitement raison et si Sil est d'accord dans ce cas, nous célébrerons notre mariage ici. Sil ? Qu'en penses-tu ?
– Si c'est ce que tu veux, je le veux aussi.
– Super, aller, viens, on a plein de choses à prévoir Erin, s'exclama Noëla.
– Juste une chose. Nous ne nous marierons qu'une fois notre mission ici terminée, quand tout le monde sera revenu.

Tous acceptèrent les conditions et se réjouissaient d'avance de cette grande fête. Tous sauf Rose qui semblait sous le choc.

– Tu devrais lui parler, soufflai-je à l'oreille de Ian.
– Oui, tu as raison.

Ian fit signe à son ami de lâcher Rose et lui demanda si elle acceptait qu'ils parlent un instant. Elle accepta et ils se mirent à l'écart, de façon à ce que personne n'entende ce qu'il avait à lui dire. Les filles comme les garçons reprirent leur activité, moi y compris. Cloé proposa une séance manucure. Toutes acceptèrent. Abby et No allèrent prendre leur matériel sous leurs lits et revinrent. Nous nous mîmes ensuite par deux. Cloé commença et me lima les ongles.

– Dis-moi ?!
– Oui, quoi ?

Cloé s'assura que personne ne nous regardait.

– J'ai rêvé ou c'est toi qui lui as envoyé ce coussin ?
– Non, tu n'as pas rêvé, dis-je après m'être assurée que personne n'écoutait notre conversation. Brice m'a aidée à travaillé mes dons. Si je visualise un objet, je suis capable de le déplacer tout en faisant autre chose.
– Comment est-ce possible ?
– Je ne sais pas trop comment l'expliquer. C'est comme si mon esprit était coupé en deux parties capables de fonctionner ensemble ou séparément.
– C'est génial !
– Chut ! C'est encore un secret.
– Mais tu viens de le faire devant tout le monde.
– Je sais, mais visiblement tu es la seule à t'en être aperçue. Nous pensons que quelqu'un ou quelque chose nous espionne et préférons éviter d'ébruiter la chose.
– Ok. Je ne dirai rien. Euh... je peux en parler à Adam au moins ?
– Juste à Adam alors, et fais lui promettre de ne rien dire à personne. Cloé c'est important.
– Promis. 

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