samedi 12 novembre 2011

Chapitre 4




Au comptoir d'un bar...



- Quelle heure est-il ?

- Bientôt une heure du matin me répond Ian. Tu te sens bien ?

- Fatiguée mais ça va.

- Ok, de toute façon on a vu ce qu'on avait à voir.

- Sauf Gabriel !

- C'était pas le plus important pour aujourd'hui. Aller, on rentre.

Ian fait signe à Adam et Cloé qui s'étaient installés à une table alors que Ian et moi étions restés au coin du bar et nous nous retrouvons quelques minutes après deux rues plus loin.

- Ça c'est plutôt bien passé pour un premier soir.

- Oui. Mais ce n'est franchement pas évident de trouver un endroit où nous mettre pour que personne ne s'approche de Sil sans que je le vois.

- Je pense que le coin où vous étiez le permet dit Adam, et il vous offre un angle de vue plutôt large.

- Oui, tu as raison. Espérons qu'il sera libre tous les soirs jusqu'à ce que nous trouvions une solution pour cette fichu succube. Car je doute que cette tête de mule accepte de rester sagement quelques jours à l'institut.

- On trouvera, t'en fais pas, il n'arrivera rien à ta petite chérie plaisante Adam pour détendre son ami.

- Bon allez rentrons. Silver est épuisée et quelque chose me dit que la nuit ne va pas être de tout repos.




À l'étage des chambres....



- Bonne nuit nous lance Cloé.

- Bonne nuit ma belle.

- Tu es certain que tu ne veux pas qu'on se relaiye ?

- Oui, t'en fais pas Adam, je suis en pleine forme.

- Ok, mais tu...

- Je t'appelle si je sens la fatigue venir. Termine Ian.


Ian et moi entrons dans ma chambre alors qu'Adam et Cloé rejoignent sagement les leurs.
Il est à présent presque deux heures et demie et c'est à peine si je tiens encore debout. Sans perdre plus de temps, je remets mon projet de séduction à plus tard, enfile un long tee-shirt et me blottis sous le drap. De son côté Ian finit son énième café, prend une douche et viens s'assoir près de moi. Je blottis ma tête sur ses abdos et cède au sommeil bercée par ses paroles rassurantes.

Tout est noir, j'ai beau regarder autour de moi, je n'y vois rien, pas la moindre lueur. Je ne suis donc pas dehors car même en pleine campagne, sans le moindre réverbère, j'aurais la lumière de la lune et des étoiles. Suis-je bête, je dois être dans ma chambre, Ian a dû fermer les volets pour que je puisse dormir paisiblement. Je marche droit devant moi en espérant atteindre du premier coup le bon mur, celui de l'entrée où logiquement se trouvera l'interrupteur. J'ai dû au moins faire près de cinquante pas avant de m'arrêter. Il se passe quelque chose d'anormal, ma chambre n'est pas si grande, j'aurais dû atteindre soit la porte, soit la fenêtre ou bien l'un des meubles depuis plusieurs pas.
Soudain, j'aperçois une lueur au loin, il ne s'agit donc pas de ma chambre, je suis sûrement dans le couloir, ce qui explique la pénombre vu qu'aucune fenêtre ne dessert l'endroit. Je marche donc droit vers la lumière, j'y trouverai bien quelqu'un qui pourra me dire ce qui se passe, où je suis et où se trouve Ian qui dans mon souvenir était près de moi.
Plus je marche et moins j'ai l'impression d'atteindre mon but. Je me sens alors très seule.

- Ian ....Ian....où es-tu ?


Aucune réponse, je finis par m'asseoir sans pour autant quitter des yeux la lueur qui semble à présent se rapprocher de moi.
Je dirais même qu'elle arrive vraiment très vite, prise d'une panique soudaine et d'un instinct de survie inouï, je me lève et fuis à présent la lumière que je cherchais tant à rejoindre.
Plusieurs portes de part et d'autre mais aucune n’accepte de s'ouvrir sous la pression de mes mains.
J'arrive au bout, je n'ai plus d'issue. J'ai beau appeler, hurler même, je n'obtiens pour réponse que l'écho de mes cris.
Une porte apparait alors juste sous mes yeux. Incroyable ! Comment cela peut-il bien être possible.
Alors que la lumière n'est plus qu'à un mètre ou deux de moi je saisie la poignée et la tourne. Par chance elle s'ouvre.
Je la referme aussitôt derrière moi et garde mes mains dessus plusieurs minutes au cas ou quelqu'un ou quelque chose ne cherche à entrer.
Il ne se passe rien. À présent rassurée, je me permets de me retourner pour voir où je me trouve. C'est une chambre. Je la reconnais immédiatement, je suis dans la chambre de Ian à New-York. J'avance un peu plus dans la pièce et remarque un mouvement sous ses draps.

- Ian...Ian...c'est toi ?

Pas de réponse, mais un gémissement, un petit son de plaisir. Je m'approche un peu plus m'inquiétant de ce que je vais découvrir. D'où je suis, je les vois parfaitement, Ian est avec...avec cette femme...cette succube, ce monstre.

- Non Ian ! Ne fais pas ça....elle va te tuer !

J'ai beau hurler il ne semble pas me voir.

- Ian cris-je encore plus fort.

Je m'approche, attrape les longs cheveux de la femme et tire de toutes mes forces pour l'éloigner de mon bien aimé. Mon geste parvient au moins à la faire descendre du corps en sueur de Ian.
La femme me regarde d'un regard noir, sans vie. Sur ses lèvres si parfaites, un rictus de plaisir et de défi.

- Laissez-le ! C'est moi qui vous ai bousculée, il ne vous a rien fait. Laissez-le.

- Petite sotte ! Tu ignores tout de ce que je suis...de ce que je suis capable de faire.

- Tuez-moi mais laissez-le...je vous en prie...ce n'était qu'un accident !

- Je ne vais pas te tuer...pas maintenant. Je m'amuse bien trop pour ça. Je sens que j'ai plein de choses à découvrir en toi !

Sans prévenir, elle disparait soudain.
Je me tourne alors vers Ian, il doit absolument reprendre conscience.

- Ian ? Tu m'entends ? C'est moi...c'est Erin...TA Silver !

- ...

- Ian !

Je lui hurle dessus mais il ne répond pas. Que lui a-t-elle fait ?
Je l'agrippe de toutes mes forces par les épaules et le secoue de toutes mes forces. Je le secoue...le secoue...et le secoue encore.

- Ian...Ian...Ian........


- Silver, Silver c'est moi....réveille toi ma douce, je suis là, je suis près de toi. Tu ne risques plus rien.

J'hésite à ouvrir les yeux. Je le sens me caresser la joue, me secouer avec douceur, mais j'ai peur que si je les ouvre ce ne soit pas réel et que je me retrouve nez à nez avec cette chose.

- Silver je t'en prie, si tu m'entends ouvre les yeux mon amour.

Je lui obéis et les ouvre. Ian est là, il a le regard fixe sur moi. Ses si beaux yeux sont mouillés de larme.

- Tout va bien Sil, je suis là et tout va bien.

Je lève ma main et du bout du doigt, j'essuie sa joue.

- Tu pleures...

- Ne t'en fais pas, j'ai eu peur, je n'arrivais pas à te réveiller.

Ian m'attire à lui et me sert si fort dans ses bras que j'en ai presque le souffle coupé. Il nous faut un long moment avant que l'un comme l'autre on soit prêt à se séparer un peu.

- Quelle heure est-il ?

- Quatre heures.

- J'ai à peine dormi !

- Tu dormais depuis vingt minutes quand tu as commencé à parler dans ton sommeil, peu après, tu t'es agitée en m'appelant. Je ne pouvais rien faire...je n'arrivais pas à intervenir.

- Tu n'y es pour rien et puis ce n'était qu'un rêve, il ne m'est rien arrivé.

- Vu sous cet angle non mais...

- Mais rien ! La nuit n'est pas finie, alors va dormir un peu pendant que moi, je reste éveillée et tout ira bien.

- Il est hors de question que je dorme. Je n'en n'éprouve même pas le besoin. Par contre toi, tu vas te rendormir et profiter des quelques heures qu'il reste avant l'aube.

- Pour être franche, je ne préfère pas.

- Comme tu voudras, on a qu'à rester simplement blottis l'un contre l'autre et discuter un peu.

J'acquiesce de la tête, de toute façon n'importe qu'elle proposition me conviendrait du moment que je n'ai pas à dormir.

- Sil ?

- Oui ...

- De quoi as-tu rêvé ?

- Je...

- Raconte-moi s'il te plait, j'étais si inquiet.

- Très bien. J'étais dans une espèce de couloir où tout était noir. Une lumière est apparue mais plus j'allais vers elle plus elle s'éloignait pour finalement me pourchasser jusqu'à ce que je trouve refuge dans une chambre en ouvrant une porte qui venait d'apparaitre.

- Une chambre ?

- Oui. Pour être précise, il s'agissait de ta chambre, celle de chez nous.

- Ok, et ensuite ?

- J'ai refermé derrière moi, je me suis sentis en sécurité en quelque sorte, j'étais dans un environnement connu et apaisant. Et puis je...cette femme est apparue.

- Une femme ? Quelle femme ? La succube ?

- Oui, elle était...elle est venue me voir et m'a dit qu'elle ne comptait pas me tuer, du moins pas immédiatement, qu'avant elle voulait jouer.

- Et c'est tout ?

- ...Oui.

Je ne pouvais pas lui dire que je l'avais vu faire l'amour avec elle et le pire, y prendre beaucoup de plaisir.

- Il n'y a vraiment rien eu d'autre ?

- Non, dis-je hésitante malgré moi.

- Alors pourquoi avoir hurlé mon nom ?

Prise la main dans le sac...coupable de mensonge...comment m'en sortir sans lui dire ce que j'ai réellement vu ?

- Je voulais sûrement que tu l'éloignes de moi ...

- Silver, mon instinct me dit que tu me mens.

Saleté d'instinct surnaturel ! Il se réveille quand ça l'intéresse celui là. Il ne pouvait pas s'abstenir...

- Écoute Ian, j'ai en effet vu autre chose mais...

- Tu peux tout me dire Sil, rien ne me choquera et peut-être que ça me permettra d'analyser cette succube et de voir à quel jeu elle souhaite jouer avec toi.

- Très bien...quand je suis entrée dans ta chambre, vous étiez...vous faisiez...elle était sur toi et vous...Tu couchais avec elle finis-je par lâcher en pleurs.

- Oh mon dieu Sil. Je suis vraiment désolé. Cette créature est vraiment abjecte.

- Ce n’était qu'un rêve mais pas pour moi, j'avais l'impression que tout était vrai, que j'allais mourir si cette lumière m'atteignait, que tu l'aimais, que tu prenais vraiment du plaisir entre ses bras à elle et pas dans les miens. J'ai eu peur qu'après avoir eu ce qu'elle voulait de ton corps elle te tue...je...c'était si horrible.

- C'est fini mon amour c'est fini.

Je pleurais à chaudes larmes et cela me soulageait. Je savais que jamais il ne ferait une telle chose.
Mes sanglots m'ayant épuisée, je suppose que je me suis endormie, car ce n'est qu'au petit matin que j'ouvre les yeux, réveillée par les premiers rayons de soleil.
Ian est toujours assis près de moi et me regarde, il a certainement dû passer la nuit à le faire. Ses yeux sont cernés et la fatigue se lit sur son si doux visage.



- Coucou dis-je doucement.


- Bonjour ma douce, reposée ?


- Oui, plus ou moins mais ça va.


- Tant mieux.

- Et toi, pas trop épuisé par cette affreuse nuit ?

- Pour être franc, un peu.

- Tu devrais dormir un peu maintenant que je suis réveillée.

- Je ne suis...

- Ian. J'insiste. Je vais aller prendre ma douche et me préparer quant à toi tu vas dormir un peu.

- Ok, je suppose que tu ne vas pas t'endormir avant ce soir maintenant, autant dormir un peu maintenant si je veux tenir cette nuit.

Je dépose un baiser sur son front et commence à sortir du lit mais le beau blond qui a partagé mon lit cette nuit en décide autrement et m'attire sur son corps chaud et musclé, puis commence à m'embrasser tendrement avant de devenir plus passionné. Je lui rends avec la même intensité chacun de ses baisers et alors que je commence à croire que le grand moment est enfin arrivé, j'éprouve le besoin absolu de devoir prendre ma douche avant toute chose, je me sens sale et cela me bride.

- Donne moi juste une minute...je reviens.


- Ok accepte-t-il à visiblement à contre cœur.

Je me presse de prendre un tee-shirt propre ainsi qu'une culotte et file en toute hâte sous l'eau tiède de la douche. Un coup d'œil sur mes jambes et sous mes bras pour m'assurer que mon épilation est parfaite, un petit coup discret de parfum et me voilà de retour dans la chambre où....où Ian s'est endormi.
Il a l'air d'un ange, paisible, il prend ce repos si mérité après m'avoir veillée toute la nuit. Je décide de le laisser dormir, finis de m'habiller et lui laisse un mot pour le prévenir que je descends prendre le petit déjeuner avec Cloé et Adam que je vais aller rejoindre au cas où il se réveillerait en mon absence. Un baiser de rouge à lèvres comme signature et je dépose la feuille sur son jean pour être sûre qu'il la voit.  

3 commentaires:

Céline a dit…

C'est moi ou ce chapitre était terriblement court ! Dis donc il faudrait pas en plus que tu raccourcisses les chapitres !!
Vite la suite !!

Val a dit…

Chère sinupsia,

Je suis l'histoire de Ian et Erin pratiquement depuis le début, et venir lire la suite de leurs aventures fait maintenant parti de mes rituels du week-end. J'ai laissée aussi l'un ou l'autre com'. Et tu as toujours répondu à mes attentes.

Mais aujourd'hui je suis offusquée de la manière dont tu prends tes lecteurs en otage, sous prétexte de vouloir des avis ou des commentaires... C'est n'importe quoi!!!Crois-tu qu'un écrivain qui publie attend un commentaire de chacun de ses lecteurs. Si tu n'écris pas pour ton propre plaisir ne te force surtout pas. Et si tu écris pour le plaisir des lecteurs tu n'as pas le droit de les priver sous prétexte que tu n'as pas eu le retour que tu attendais. De toute façon en art ( car écrire est un art) comme en amour il faut donner beaucoup pour avoir peu. Alors au boulot ma chère!

Au départ je ne voulais pas faire de com' pour ne pas rentrer dans ton jeu. Mais j'y pense depuis hier, pour te dire que tu as pris une réelle importance dans ma petite vie. J'espère que tu es satisfaite maintenant, j'ai pondu un bon pavé. Mais j'espère aussi qu'au passage tu n'as pas perdu l'un ou l'autre lecteur déçu.

Voilà, je ne m'attends pas à ce que tu publie ce com', néanmoins tu feras comme bon te semble.

Mais ne t'avise pas de nous relâcher en court de route sans prévenir et sans une vrai bonne raison.

sinupsia a dit…

Salut Val, je publie évidement ton message car c'est ton point de vue et qu'il compte bien évidement. Je n'ai pas fais ça pour vous priver de quoi que ce soit et je suis vraiment désolé que tu le prennes aussi mal. Maintenant, il est vrai que j'écris pour moi, mais si je poste mes écris c'est pour partager avec les lectrices et progresser grâce à vos retours. Si personne ne me donne son avis comment puis-je avancer ???
Je ne vous prends pas en otage, sache que tous les chapitres de ce second opus sont tous écris et de mon coté, je fini une autre histoire et me relance dans le 3 eme "tome" Donc ne t'en fais pas , tu connaîtras la fin des aventures de Erin et Ian.
Tu me vois toute fois bien surprise que tu te sois sentis visée par ce message qui ne t'était pas destinée, car j'ai pu avoir à plusieurs reprises tes avis.
Maintenant, je suis sincèrement désolé de t'avoir privé de ta lecture mais j'espère que tu liras ma réponse et que tu comprendras mieux ma demande.
Je n'écris pas pour les commentaires, j'écris pour le plaisir mais vos retour son important pour comprendre vos attentes et me faire progresser.

Si maintenant j'ai perdu des lectrices pour 1 semaine de non publication j'en suis vraiment navrée et si j'en ai vexée idem.