samedi 22 octobre 2011

Chapitre 1




Dans le parc de l'institut...



- Tu crois vraiment qu'on va réussir ?

- Samantha fait tout pour, ne t'en fais pas, tu as bien vu, le plan se monte bien. Nous n'agirons pas tant que Sam ne sera pas certaine de sa réussite.

Je souris à Ian. Il trouve toujours les mots pour me rassurer.

- Je sais, mais nous allons nous retrouver dans une ville qu'on ne connaît pas, dans une nouvelle maison qui n'est pas la notre.

- Ne t'en fais pas! Je serai avec toi, et il y aura Adam et Cloé.

- Oui, tu as raison, je pense que le voyage me stresse un peu, je n'ai jamais quitté le pays, ça m'angoisse légèrement.

Ian me prend dans ses bras et me murmure à l'oreille combien tout va bien se passer, du vol de demain matin pour Paris à notre retour pour la rentrée voir peut-être même avant.

- Oh mon dieu !

- Qu'est ce qu'il y a ?

- On décolle demain matin !

- Oui et alors ?

- J'ai pas fini ma valise...Je te laisse dis-je en me levant. On se voit pour le dîner, dis-je en m'éloignant.

- Sil !

- Quoi ?

Ian se lève, me rejoint et m'embrasse.

- Quoi ?

- Rien, je voulais juste un petit bisou rigole-t-il.

- C'est malin !





Un peu plus tard dans la chambre d'Erin...




C'est pas possible de manquer à ce point d'organisation. J'ai fait et défait une bonne dizaine de fois ma valise. Impossible de faire le tri dans ce que je veux laisser ici et les vêtements que je souhaite emporter. Seul mon vanity contenant mes affaires de toilettes est complet, enfin, il me suffira de ne pas oublier d'y ajouter ma brosse à dent, mon dentifrice et mon peigne bien sûr.
Côté vêtements, c'est tout le contraire, je n'ai réussi à mettre que deux tenues de nuit et mes sous-vêtements pour quinze jours, je compte large au cas ou. Bon j'y ajoute deux slim, incontournable et indémodable jeans pour une jeune femme à la mode, mais alors après je sèche totalement.
Ce sont les coups portés à ma porte qui me sortent de mon calvaire.

- Entrez !

- Je ne te dérange pas ?

- Non, pas du tout Clo, j'étais...j'étais en train de finir ma valise.

- La finir ou la commencer ?

- J'avoue que j'ai beaucoup de mal à faire mon choix.

- Tu veux que je t'aide ?

- Oh oui, tu me sauves la vie là.

- Tu me fais confiance ? T'es sûre ?

- Entièrement !

Cloé me pousse sur mon lit et me demande de plier et ranger sans poser de questions ce qu'elle me tend. Je m'exécute.

- Je te les donne par ensembles.

- Ok.

Mon amie fouille quelques minutes dans mon placard et commence à en sortir une première tenue complète.

- Ce débardeur pour aller avec le jeans qui est dans ta valise, et cette petite blouse pour aller avec l'autre.

Je range soigneusement les deux hauts sur les deux pantalons déjà préparés. Cloé me tend ensuite quatre robes, deux jupes courtes avec leurs hauts assortis ainsi que deux shorts habillés et les blouses et chemises accordées. Cloé ajoute aussi mon pantalon de sport et un débardeur blanc ainsi que deux pantacourts. Je range bien tout dans ma valise que je vois ainsi se remplir. Elle est prête à éclater lorsque Cloé me tend encore des vêtements.

- Tiens, il te faut aussi une tenue habillée si jamais il y a une soirée, ainsi qu'un maillot de bain, j'ai cru comprendre qu'il y avait une piscine. Oh et puis ça ajoute-t-elle en me tendant un petit déshabillé que j'ai acheté pour le grand soir avec Ian.

En la voyant ainsi me le tendre, je me sens me consumer de honte. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle tombe dessus ?

- Tu n'as pas à rougir, c'est normal et puis vous aurez bien un moment ou deux pour vous faire plaisir.

Est-elle en train d’insinuer que nous allons nous adonner à ces plaisirs comme si notre première fois était déjà arrivée ? Alors que jusqu'à maintenant, il ne s'est jamais montré entreprenant à ce point. Que faire ?

- Je ne pense pas en avoir besoin Cloé dis-je simplement.

- Pourquoi ? Ça ne choquera personne que vous dormiez dans la même chambre et puis personne ne saura ce qui s'y passe.

- Tu ne comprends pas !

- Explique.

- Je...enfin nous...nous n'avons encore rien fait de ce côté là.

- Oh dit-elle surprise. Je pensais que...

- Non ! Jamais. Tu crois qu'il ne m'aime pas assez pour ça ou peut-être que je ne l'attire pas ?

- Non, je ne pense pas que ce soit ça. Il doit vouloir attendre que ça vienne de toi, il ne veut sûrement pas te brusquer. Les garçons sont parfois de vrais gentlemen. Adam a ...enfin tu vois, donc prends ça et fais lui comprendre ce que tu attends.


J'obéis sans rien ajouter, et puis ça ne me coûte rien de l'emporter, même s'il ne me sert pas. Peut-être servira-t-il d'ailleurs, qui sait.





Un peu avant minuit dans la chambre de Ian...




- Tu es certain que ça ne te gêne pas que je dorme avec toi cette nuit ?

- Certain, Sil.

- J'arrivais pas à fermer l'œil toute seule dans ma chambre.

- Y a pas de soucis! Maintenant fermes tes yeux et calme-toi me dit-il en me caressant les cheveux.

Je suis tellement excitée de ce voyage que même ainsi blottie contre celui que j'aime je ne parviens pas à trouver le sommeil.
J'imagine l'aéroport, le vol, notre arrivée à Paris, la ville la plus romantique du monde. Je me demande comment les occupants de l'institut vont nous accueillir, comment notre séjour là-bas va se dérouler...Allons-nous travailler sans relâche à la recherche de Gabriel ou aurons-nous le temps de visiter? Chacun dans une chambre ou Cloé et moi ensemble ou pourrons-nous profiter de chaque nuit en France dans les bras l'un de l'autre comme en ce moment même...
Autant de questions qui n'auront de réponses qu'une fois sur place. Je me demande si Samantha a trouvé le sommeil. Elle doit avoir tellement hâte de retrouver son jeune frère. Elle l'a tellement cherché, tant de temps a passé. Il y a tellement de choses qui les séparent à présent, elle est un ange et lui...un ange qui s'ignore ou qui se renie puisqu'il a choisi l'autre camp. Et s'il refusait de lui parler ou même de la voir ? La pauvre, elle serait anéantie après autant d'années.
J'essaie de me mettre à sa place, mais la situation est si étrange que c'est difficile d'imaginer ce qu'elle peut ressentir.
Ian bouge beaucoup cette nuit, il ne doit pas être si serein qu'il le fait croire ou alors son rêve n'est pas des plus calmes. Je le regarde un long moment dormir, interagir avec son esprit. Puis sans crier gare le réveil sonne, il indique quatre heures, la nuit est passée sans que je m'en aperçoive et je n'ai pas réussi à dormir une seule petite heure. En entendant le son strident, Ian tend la main et l'éteint instinctivement. Il se tourne sur le côté et me regarde de ses yeux encore endormis.

- Bonjour ma belle.

- Bonjour, bien dormi ?

- Oui, mais inutile que je te retourne la question, vu tes cernes tu as très peu dormi.

- Voir pas du tout.

- Tu ne t'es pas endormie ?

- Et non, impossible, insomnie totale.

- Je veillerai à ce que tu te reposes dans l'avion.





Aéroport JFK, New-York...



Il est bientôt six heures, nous avons embarqué dans l'appareil privé qui doit nous conduire à Paris. Un avion spécialement réservé aux divers déplacements des nos équipes. Appareil partagé entre les divers instituts. Ian est moi nous installons sur deux sièges côte à côte. Mes paupières sont vraiment lourdes mais je veux regarder le décollage. Ian m'a justement laissé la place au hublot pour que j'en profite. Ce n'est pas la première fois que je prends l'avion mais là, c'est un peu différent car il s'agit d'un petit appareil. Je me demande si je vais ressentir cette drôle de sensation, comme dans les grands Airbus. J'aime voir le sol s'éloigner jusqu'à devenir tout petit et cette sorte de poussée d'adrénaline qui s'empare de moi.
Une hôtesse très souriante, vêtue d'un tailleur pourpre et d'une chemise blanche me coupe dans mes pensées. Elle se présente, elle s'appelle Caroline, et nous présente ses deux collègues Martin et Maggie et nous fait son petit speech sur les issues de secours, à savoir une à l'avant et une à l'arrière. Je l'écoute attentivement. Le commandant de bord prend ensuite la parole et nous donne quelques informations sur notre vol telles que la météo, le temps de trajet et la température ambiante.
Nos ceintures bouclées, l'avion se place sur sa piste et entame son décollage après en avoir reçu l'autorisation de la tour de contrôle. Ian est crispé sur son siège.

- Ça ne va pas ?

- Disons que c'est pas le moment que je préfère.

Je relève l'accoudoir entre nos deux fauteuils et lui prends la main durant toute notre ascension. Une fois en l'air, il se détend. Nous détachons nos ceintures et il m'attire contre lui.

- Sil ! J'aimerais bien que tu dormes un peu maintenant.

Je lui réponds par un sourire et ne me fais pas prier plus longtemps. Comme à son habitude, il me caresse les cheveux, cela m'apaise et je finis par sombrer dans le sommeil. Je me réveille à de nombreuses reprises mais la fatigue étant plus forte que moi, je me rendors à chaque fois. Mon premier réveil, je le dois à mon estomac qui crie famine. J'ouvre les yeux difficilement.


- Oula ! C'est pas encore ça me dit aussitôt Ian.


- Non, mais j'ai faim.

Ian fait un petit signe discret et Maggie arrive immédiatement.


- Que puis-je faire pour vous ?


- La demoiselle a faim.


- Je vous apporte ça tout de suite. Café? Thé? Chocolat?


- Un chocolat merci.


L'hôtesse s'éloigne.


- Tu ne prends rien toi ?


- Nous avons déjà pris notre petit déjeuner mais tu dormais.


- Quelle heure est-il ?


- Huit heures dix.


Quand la jeune femme revient, elle tient un petit plateau gris contenant une tasse de chocolat chaud, un petit pot en céramique de beurre et le même avec de la confiture et dans une corbeille, deux petits morceaux de pain et trois minis croissants et trois minis pains au chocolat.

J'engloutis le tout sous le regard amusé de Ian et me blottie à nouveau contre lui en lui demandant de me réveiller pour le prochain repas.

Cinq heures de vol, quatre de sommeil et six heures de décalage horaire plus tard, le commandant nous annonce un atterrissage imminent dans la superbe ville de Paris.


- Ici, il est dix-neuf heures alors que chez nous il ne serait que treize heures, c'est fou ! S'exclame Cloé.


Je n’avais pas réalisé mais nous sommes en train d'atterrir à l'autre bout du monde, enfin j'exagère un peu mais disons qu'on est très loin de chez nous. Tu te rends compte maman, je suis à Paris. L'appareil s'arrête, nous débloquons nos ceintures et descendons. Chacun prend sa valise sur le chariot et nous nous dirigeons vers le bâtiment.

Dans la salle d'attente, il y a un monde fou, des gens qui attendent leurs proches. Sur le côté, Adam repère une affiche marquée « Institut de New-York ». Nous nous dirigeons vers le garçon qui tient le panneau. Un grand blond, les cheveux courts coiffés en brosse, vêtu d'un jeans et d'un tee-shirt blanc manches courtes. Plutôt mignon je dois dire. Si Ian m'entendait !

- Bonjour, je suis Raven, bienvenue à Paris. Je vais vous conduire à l'institut, Mr d'Hasparren vous y attend avec impatience.


- Bonjour, je suis Samantha mais Sam ça me va tout autant et voici Cloé, Erin, Adam et Ian.


- Salut lui répondons-nous tous à l'énoncé de notre prénom.


Nous chargeons tous nos bagages dans sa voiture et en route pour notre maison d'accueil.


3 commentaires:

Val a dit…

Un début prometteur, je suis impatiente de lire la suite.

Céline a dit…

Oui vivement la suite ... et puis nos amoureux vont être dans une ville si romantique ... j'espère qu'ils vont savoir en profiter !!
A très vite pour la suite

Lau. a dit…

J'adore Chloé!! J'espère que tout vas bien ce passé a Paris, qu'ils vont vite retrouvé Gabriel et le ramener! Vivement la suite!